Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

changement climatique - Page 9

  • Le destin du monde reste entre nos mains

    Tribune de Malik Salemkour, président de la LDHpubliée sur Mediapart le 26.11.2021.

    Les conclusions de la COP26, conférence internationale sur les changements climatiques, qui se tenait à Glasgow du 1er au 13 novembre 2021, étaient très attendues après la sortie en août dernier d’un sixième rapport du Giec (1), très alarmant. De façon très détaillée, il confirme une accélération du réchauffement global de la planète dont est responsable l’activité humaine, avec des phénomènes météorologiques extrêmes et des effets déjà irréversibles comme la fonte des glaces et une élévation du niveau de la mer. La nécessité de maintenir la hausse des températures en dessous de 1,5 °C à l’horizon 2100 est fortement réaffirmée par les experts, alors que la poursuite des tendances actuelles verrait ce niveau dépassé dès 2030, pour atteindre + 2,4 °C à la fin du siècle.

    La déclaration finale de la COP26 est plus que décevante avec des gouvernements qui, par cyniques intérêts économiques de court terme ou sous l’influence de puissants lobbies conservateurs, ne sont pas à la hauteur des enjeux de l’urgence d’agir. Les engagements pris en 2015 par les cent-quatre-vingt-seize Etats signataires de l’accord de Paris ont certes été formellement confirmés, particulièrement l’appel à réduire de 45 % les gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030, mais les conditions précises pour y parvenir restent dans l’incantation, sans mesures plus ambitieuses pour faire face à une trajectoire constatée en dessous des objectifs fixés. La maîtrise de la déforestation ou la sortie des énergies carbonées (charbon, gaz et pétrole) demeurent sans calendrier cohérent ni moyens concrets pour gérer cette nécessaire transition énergétique. La promesse des pays riches de verser cent-milliards de dollars par an pour l’adaptation des pays en développement à partir de 2020 n’a pas été respectée, et aucun rattrapage n’est programmé. Pourtant, les besoins financiers des pays les plus vulnérables sont dès aujourd’hui nécessaires car ils subissent déjà à plein les effets des dérèglements climatiques. Ces Etats sont volontaires aux changements mais ils ne peuvent seuls, sans risques économiques et sociaux majeurs, s’engager dans les efforts attendus sans une solidarité mondiale effective. Les gouvernements réunis à Glasgow prennent ainsi le risque de jouer dangereusement avec l’avenir de toute l’humanité.

     

    Lire la suite

  • Conférence climatique de Glasgow

    L211103c-small.jpg?itok=NDKD-bxt

    © Chappatte dans Le Temps 

  • Pour France Nature Environnement, la Cop 26 a manqué son rendez-vous écologique

    Communiqué de FNE le 12 novembre 2021.

    La COP 26 de Glasgow se termine ce soir. Ne soyons pas trop pessimistes, d’importantes décisions ont été prises, à l’instar de la déclaration conjointe des Etats-Unis et de la Chine (les deux plus gros pollueurs mondiaux) « sur le renforcement de l’action climatique ». Une coopération salutaire à l’heure où notre planète se trouve dans une situation dramatique. Mais pour France Nature Environnement, des mesures plus fortes en faveur des énergies renouvelables, de la protection des fonds marins et de la préservation de la biodiversité doivent être prises urgemment.

    Les océans, grands absents des négociations de cette COP 26

    Nos océans occupent 70% de la planète et sont encore capables d’absorber 25% des émissions de carbone. Aujourd’hui nous sommes stupéfaits de constater le peu de temps accordé aux océans dans les COP, notamment de la part des pays qui ont les plus grandes ZEE (Zone économique exclusive) comme la France ou les Etats-Unis.

    Elodie Martinie-Cousty, vice-présidente du CESE, et Pilote du réseau Océans, Mers et Littoraux : « On sort de la COP 26, avant il y a eu le Congrès Mondial de l’UICN où la France a refusé d’approuver le moratoire sur les extractions minières des grands fonds et ne finance pas ses propres aires marines protégées. Pendant la COP 26 les USA n’ont pas rejoint la coalition des pays « Beyond Oil and Gas Alliance» (ces pays ont prévu d’arrêter d’ici dix ans la production de gaz et de pétrole). Le One Ocean Summit prévu en France en février 2022 a donc des chances d’être aussi décevant et fatal. La COP27 devra donc être à 70% BLEUE et basée exclusivement sur la restauration des océans et de l’ensemble des écosystèmes et à leur financement. »

    Lire la suite

  • COP26 : E. Macron exporte le climato-cynisme


    A la tribune cet après-midi, Emmanuel Macron a parlé ambition, confiance, transparence, solidarité et a rappelé que “le leadership exige l’exemplarité”. A mots couverts, le Président français a d’ailleurs mis en cause la Chine et les Etats-Unis dans les retards qui s’accumulent, plutôt que de questionner les bilans européens et français.

    Tout cela est cohérent avec la stratégie d’autosatisfaction déployée depuis plusieurs jours par la France, mettant en scène le Président français comme “facilitateur” de la COP26, après plusieurs années d’absence.
    Or, non seulement la maternité de l’Accord de Paris assigne à la France un rôle de leadership plus que de simple facilitateur, mais la réalité hexagonale est bien moins flatteuse. La France vient d’être condamnée par le tribunal administratif pour carences fautives dans la lutte contre le changement climatique. Elle est le seul pays européen du G20 à avoir augmenté ses financements fossiles depuis la signature de l’Accord de Paris (+24% en 2019).

    Lire la suite

  • Un tiers des vols européens les plus empruntés disposent d’une alternative en train de moins de 6 heures

    Dans un rapport dévoilé aujourd’hui, Greenpeace calcule que le simple fait d’arrêter l’avion pour les vols les plus fréquentés dans l’Union européenne, dès lors qu’une liaison ferroviaire de moins de six heures existe, permettrait d’économiser 3,5 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an. Un tiers des 150 vols court-courriers les plus fréquentés dans l’Union européenne dispose déjà de cette alternative, et le réseau ferroviaire européen est encore nettement améliorable. C’est désormais aux dirigeants européens, français compris, de se saisir du sujet.

    Des pistes pour limiter les émissions de gaz à effet de serre des transports en Europe

    Cette étude d’OBC Transeuropa (OBCT), commandée par l’unité européenne de Greenpeace, analyse les 150 vols court-courriers les plus fréquentés au sein de l’Union européenne et les 250 vols court-courriers les plus fréquentés en Europe (UE, Norvège, Royaume-Uni et Suisse). Une attention particulière a été portée aux liaisons impliquant la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, les Pays-Bas et l’Autriche (les liaisons avec les îles n’ont pas été analysées, sauf lorsqu’il existe une liaison ferroviaire, comme pour la Sicile).

    Lire la suite

  • Jugement final de l’Affaire du Siècle

    Climat : le(s) prochain(s) quinquennat(s) sous la contrainte judiciaire

    Le tribunal administratif de Paris a donné raison à l’Affaire du Siècle : les gouvernements successifs sont désormais obligés de faire leurs preuves et de respecter strictement les engagements climatiques de la France. L’État français est également sommé de réparer les dommages causés à l’environnement par son inaction, avant le 31 décembre 2022. Ce jugement inédit oblige le gouvernement actuel, mais aussi le ou la futur·e locataire de l’Élysée. Cette décision marque une nouvelle ère pour les politiques climatiques de la France : plus aucun·e Président.e ne pourra s’exonérer d’agir pour le climat sous peine de mettre l’État hors la loi.

    La justice climatique s’impose à l’agenda politique

    Pour les organisations de l’Affaire du Siècle : “Désormais, le-la Président-e qui ne respecterait pas les engagements climatiques de la France la condamnerait deux fois : d’abord en exposant sa population aux impacts de plus en plus dévastateurs et coûteux du changement climatiques, ensuite en l’exposant à une nouvelle condamnation par les juges.

    Lire la suite

  • Industrie fossile : ni pub, ni mécénat.

    Lancement d’une initiative européenne contre la propagande de l’industrie fossile

    Récolter un million de signatures en un an, c’est le défi que se sont lancé plus de 20 associations et ONG européennes en lançant aujourd’hui une initiative citoyenne européenne. Leur objectif : la mise en place d’une réglementation européenne interdisant les publicités, partenariats et mécénats pour toutes les entreprises vendant des biens et services fossiles. Greenpeace France mène la mobilisation tricolore. Cette ICE est également soutenue par les associations Résistance à l’agression publicitaire (R.A.P), les Amis de la Terre France et Communication et Démocratie (CODE).

    Des publicités et partenariats fossiles qui amplifient le changement climatique

    En mai 2021, l’Agence Internationale de l’Énergie appelait à renoncer à tout nouveau projet fossile pour répondre à l’urgence climatique. En août, le GIEC lançait une nouvelle alerte rouge. Le mois dernier, une étude parue dans Nature concluait que pour respecter l’accord de Paris, il fallait réduire drastiquement l’extraction d’énergies fossiles. Le message est clair, mais les majors pétrolières freinent des quatre fers. A coups de publicités, partenariats et mécénats, elles achètent leur acceptabilité sociale et usent de leur influence pour maintenir le plus longtemps possible un modèle économique sans avenir. 

    Lire la suite